En toute franchise avec…🤔

Tristan Fitou, arboriculteur à Mirabel (82) 🍒

 

“Pourquoi les prix des cerises françaises est-il plus Ă©levĂ© que d’autres fruits de saison?”

 

Elle est l’un des fruits stars de l’été. 

La cerise, premier fruit à noyau de l’année, disponible dès le mois de mai, est toujours très attendue des consommateurs.

Pourtant, son prix s’avère plus élevé que d’autres fruits de saison. Pourquoi ? Nous avons posé la question à l’un de nos fournisseurs, Tristan Fitou, arboriculteur à Mirabel, dans le Tarn-Garonne. Il nous répond en toute franchise. « Le prix moyen de la cerise française s’affiche entre 12 et 18€/kg en début de saison et entre 9 et 14€/kg en pleine saison. C’est une culture extrêmement délicate. D’abord, le cerisier nécessite un entretien quotidien, tout au long de l’année.  

Ses fruits sont très fragiles et obligent à un ramassage exclusivement à la main quand d’autres récoltes sont mécanisées. Les besoins en main-d’oeuvre sont donc très importants. Après la récolte, il faut trier les fruits. Chez nous, aux Vergers de Fitou, les cerises sont réparties en trois calibres. Là encore, tout se fait manuellement.

 

Une main d’oeuvre Ă©levĂ©e

Le coût de la main d’oeuvre étant plus élevé en France que dans d’autres pays, cela fait rapidement grimper les prix. Mais ce n’est pas tout. Depuis quelques années, nos vergers sont attaqués par la mouche Drosophila suzukii, extrêmement ravageuse. Elle pique les fruits et les rend impropres à la consommation. La France interdit l’utilisation de certains répulsifs, jugés dangereux pour la santé, alors que d’autres pays, notamment l’Espagne, les autorise. Je considère que c’est une concurrence déloyale. Pour protéger nos vergers, nous investissons cette année dans de grandes bâches de protection, sorte de parapluie de l’arbre. C’est un investissement de l’ordre de 55 000€/hectare. Nous les couplons avec l’utilisation de pièges à phéromone, pendus à l’extérieur des champs pour détourner la mouche des cerisiers, en espérant que cela va marcher ! Et puis, nous constatons que la crise sanitaire a modifié les pratiques de consommation. 

Désormais, les gens préfèrent acheter des cerises en barquette ou dans de petits paniers, pour éviter de manipuler les fruits. Cet emballage s’ajoute au coût. Tous ces frais, mis bout à bout totalisent, un coût de production plus important que pour d’autres fruits, ou de cerises, en provenance de marchés étrangers» .

 

Minjat! en pense quoi ? 

Pour soutenir les producteurs dans leurs démarches, chez Minjat! on ne négocie pas le prix de vente du producteur pour lui permettre de vivre dignement de son travail. Soutenons nos arboriculteurs locaux en consommant des fruits d’ici…et, surtout, ouvrons bien nos yeux pour lire les étiquettes ! 

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